Marennes (69) - Promeneur 1 Vendredi 5 Avril 2019
Compte rendu façon Jeannot
En me rendant à Marennes, vendredi matin, « dans le petit matin frileux », j’ai entendu à la radio une (très) vieille et (très) belle chanson de Daniel Guichard : Mon Vieux.
Je vous épargnerai les raisons qui font que cette chanson suscite toujours en moi, dès que je l’entends, une profonde émotion.
Mais la chanson dans la tête, en pédalant au fil des kilomètres, j’ai été amené à réfléchir (comme quoi, contrairement à ce que certains prétendent, je suis tout à fait capable de faire deux choses en même temps !) à ce qui fait le ciment de nos sorties, bien au delà de l’âge (la vieillesse…) et bien au delà de notre passion commune autour du vélo.Et tout doucement, progressivement, j’ai ébauché ma version de la chanson, « Mon Vieux » devenant « Les vieux ».
Toute ressemblance avec … vous connaissez la chanson si j’ose dire et si vous vous reconnaissez quelque peu ou pensez reconnaître l’un ou l’une d’entre nous à travers les paroles, considérez que c’est tout à fait normal puisque « Les Vieux » c’est vous, c’est moi, c’est nous.
Pour les formalistes, qui estiment qu’un C.R. de sortie ne doit être rien d’autre qu’un récapitulatif des participants, de l’itinéraire emprunté, du kilométrage effectué, du dénivelé avalé et de la sacrosainte moyenne, je les invite à se référer aux informations fournies par votre Openrunner préféré et bien sûr par notre Patrick, habituel chef de file, très facile à identifier : mais si, vous savez bien, celui qui a toujours les genoux à l’air … Bon, ça va pas recommencer !!!
Dans leurs belles tenues bariolées
Ils s’en allaient l’hiver, l’été
Dans le petit matin frileux
Les vieux
Et au moins une fois par semaine
Ils ressortaient leur petite reine
Pour aller s’éclater un p(n)eu
Les vieux.
Leurs vélos coûtaient pas très cher,
C’était quand même pas la misère,
Y’en avait même en VAE
Des vieux
Dans leurs maillots couleur Codap
Ils étaient tous fiers comme des Papes
Heureux de s’tirer de chez eux
Les vieux.
Au retour malgré leurs douleurs
Ils savouraient tous leur bonheur,
Pas du genre à fermer les yeux,
Les vieux.
Ils suivaient les animateurs
Découverte, prom’neurs randonneurs,
Tous ravis, comblés et joyeux
Je crois, les vieux.
Quand ils recevaient leur pension,
Du moins ce qu’en laissait Macron,
Ils se laissaient aller un peu,
Les vieux.
Moi je connaissais la chanson,
Tout y passait, plateaux, pignons,
Déniv’lé le nez dans l’guidon
Avec les vieux.
Ils payaient tous la redevance,
Ne s’rait-ce que pour le tour de France
Et quelques heures d’évasion,
Je sais c’est con !
Dire que j’ai passé des années
A pédaler à leurs côtés
Au mieux !
J’ai eu la chance ça c’est malin
D’faire avec eux un bout de chemin
Ca m’a rendu plutôt heureux
Moi l’vieux.
Et je me dis que dans quinze ans,
Pour peu que j’sois encore vivant,
Je repenserai à tout ça
Alors tant que vous êtes ici
En pensant à tout ça j’vous dis
Le seul mot qui m’vient à l’esprit
Merci.
JEANNOT