L'Alpe d'Huez Mercredi 13 Septembre 2017
Sortie « montée de l’Alpe d’Huez » (13 Septembre 2017)
Participants : Marc Beras, Gérard Biron, Pierre Brazier, Bruno Garnier, Bernard & Marie Sylvestre, Jean Paul Maltaverne, François Morlé, Jean Didier Roux, Jean-Louis Sagnard.
Nous sommes 10 heureux candidats (11 en fait comme nous l’apprendrons plus tard…) pour cette dernière sortie montagne mythique de la saison organisée par Gérard. Les retrouvailles ont lieu autour d’un café à l’hôtel « Le Belledonne » à Rochetaillée, les uns tout juste levés après une nuit fébrile passée sur place, les autres par encore rendormis après un réveil matinal à Lyon le jour même. Jean Paul nous arrive directement de l’Alpe d’Huez où nous sommes donc sensés monter aujourd’hui (et supposés redescendre…).
Le temps est frais (dans les 8 °C), le vent transperçant et la neige fraiche de la nuit saupoudre les sommets au dessus de 2000 m (les quelques sujets flous sur la photo de départ sont ceux qui grelottent). Jean Paul nous rassure qu’il fait plus chaud « là haut »…Quelques tenues d’hiver masquent le bronzage des membres supérieurs voire même inférieurs d’un certain nombre d’entre nous. Les couleurs vestimentaires dominantes restent les traditionnels jaune et noir auxquels se rajoutent quelques fantaisies du jour dont le magnifique vert pomme des chaussettes de Bruno assorti au vert de sa nouvelle monture (un magnifique Cannondale tout neuf), un non moins superbe liseré rouge vif sur le nouveau cuissard de Bernard qui souligne son imposante musculature à cet endroit ou encore l’élégant foulard rouge de Jean Didier (peut-être oublié en partant précipitamment de la manif la veille… ?).
La colonne grelottante s’ébranle à 9h 30 guidée par Gérard et « serre-filée » par Pierre pour une petite dizaine de km via Bourg d’Oisans jusqu’au pied de la montée. Courte pause autour du panneau « km zéro » (ambiance étrange marquée par un sol jonché de restes de produits dopant) pour quelques encouragements réciproques et sucreries diverses en prévision de ce qui nous attend…
Et c’est parti !. Pour commencer : 2,5 km de montée à un peu plus de 10%. Sans doute amplifié par notre imaginaire, le cadre se révèle réellement grandiose. La montée se poursuit sur 12 km avec une pente un peu (guère…) moins raide rythmée par les pauses bienvenues à chacun des 21 lacets (d’où l’on peut accessoirement surveiller du coin de l’œil qui est déjà devant ou qui est encore derrière). La notion du temps qui passe s’estompe pendant ainsi 1 h 30 de sérénité que chacun déguste à son rythme anesthésié par le compte à rebours des lacets qui défilent les uns après les autres. Soudain, au dernier virage, nous sommes sortis de notre paisible torpeur par les encouragements d’un cycliste bleu masqué qui s’adresse à nous par nos prénoms (mais qui donc sait-il que nous sommes là aujourd’hui ? nos précédents exploits cyclistes seraient-ils déjà si connus ?...). L’arrivée se révèle un peu brouillonne : le trio Gérard (excusé par l’épuisement des piles de son GPS), Marc et François sera disqualifié pour s’être arrêté benoitement au premier replat dans la station; du coup, le binôme Bruno (pourtant encore en rodage mais guidés par un GPS resté vigilant) et Jean Paul devancera le trio jusqu’au poteau final quelques 100 m plus haut bientôt rattrapés par Jean Louis… et le fameux cycliste masqué bleu aperçu plus bas dont nous découvrirons à l’arrivée qu’il s’agit de Florencio du CODAP qui nous a précédé incognito depuis le bas. Nous rejoignons alors Jean Didier, Marie, Pierre et Bernard devant le podium au centre de la station pour une série de photos souvenir avant que Pierre et Jean Didier aillent toucher à leur tour le poteau d’arrivée. Le brouillard ambiant se faisant de plus en plus humide et menaçant nous décidons de redescendre sans tarder (et sans attendre Joëlle…) pour assurer un casse-croute au sec (non sans avoir renseigné au passage Mr LeRoy qui cherchait le col de Sarenne…)
Descente prudente derrière Gérard et Marie grisés et fiers d’avoir dénoué ces superbes 21 lacets mythiques. Accueil chaleureux et pause casse-croute au café des négociants de Bourg d’Oisans autour d’un filet mignon servi par une demoiselle tout aussi mignone (le premier à la sauce moutarde contrairement à la deuxième fort sympathique et avenante).
Ainsi rassasiés, nous rejoignons notre point de départ, délassés mais pas lassés des lacets et donc prêts à en découdre à nouveau lors de prochaines sorties.
A nouveau grand merci à Gérard pour nous avoir rendu accessible cette superbe sortie ainsi qu’à tous pour l’excellente ambiance.
Pour le carnet de bal : « dans les 50 km et 1100 m de dénivelé » - si votre futur employeur vous demande plus de précisions dites lui que vous avez fait la montée de l’alpe d’Huez il devrait comprendre.
François
ANNEXE:
ALPES D’HUEZ
Le mystère du 22ème virage
C’est l’une des plus grandes énigmes du monde du cyclisme :
Pourquoi le 22 ème virage de l’Alpes d’Huez n’a pas de nom ?
C’est une épingle à cheveux identique aux vingt et un premiers virages que compte l’ascension. Et comme les autres, il y a un panneau avec un numéro pour commémorer le nom de certains cyclistes et l’année où ils ont brillé pendant leur ascension. Mais dans le cas de ce virage, le numéro est « 0 » et le nom du coureur qui y est associé, BAS MULDER, est sans doute le cycliste le moins connu au monde. Pourtant, il faut savoir que depuis 2011, tous les premiers mardis du mois de Juin, environ 5000 personnes viennent rendre hommage
à ce cycliste en montant et descendant l’Alpes d’Huez plusieurs fois dans la journée afin de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer aux Pays Bas.
BAS MULDER est décédé d’un lymphome en Septembre 2010, à l’âge de 24 ans. Il avait fait ses six ascensions de l’Alpes d’Huez les quatre années précédentes. « Durant les quatre années de sa maladie, Bas Mulder décida de montrer au monde entier que vous pouvez toujours lutter pour votre vie, quelles que soient les difficultés »
Le panneau a été installé en 2011 par le maire de l’Alpes d’Huez, très ému par l’histoire de Mulder. Le numéro « 0 » fut installé dans le virage après la 21ème épingle à cheveux,
Et Bas Mulder a rejoint la liste des légendes de cette montée.
Merci à Gérard Doucet pour cette histoire