Pont Evêque(38) Promeneurs 1 le 10 aout 2017
Dix promeneurs confirmés au départ de Pont Evêque ce matin, dont une seule promeneure (nouvelle orthographe oblige ?) Marie, que ça n'a pas l'air d'émouvoir et pour cause … elle en a vu bien d'autres.
On attend quelque peu ceux (nombreux paraît-il) qui ont programmé Pont l'Evêque sur leur GPS ! Mais bon, on ne va pas en faire tout un fromage !
Le départ est donné, après la traditionnelle photo, sous un ciel mitigé mais encourageant, et une température qui tranche nettement avec la « situation de canicule » que ma centrale météo maison ne cesse de me seriner depuis un bon bout de temps.
Pierre nous a concocté un parcours assez inédit et, fidèle à sa réputation, jalonné de gâteries à deux chiffres entre dix et vingt (seulement si j'ose dire !).
Je ne suis pas adepte du masochisme, mais si j'en crois les confidences que m'a faites récemment un randonneur dont je tairai le nom (n'insistez pas surtout !) le plaisir vient avec la répétition de la douleur.
Foutaises !!! Et je ne suis pas le seul à m'insurger contre de telles assertions. En effet pour la plupart d'entre nous la première gâterie fait sourire bêtement (finalement c'était pas si mal), la deuxième engendre sur le visage quelque chose qui ressemble à un rictus (j'espère qu'il n'y en a pas douze comme ça), la troisième ne produit rien (même plus la force de respirer, alors pour les grimaces on verra plus tard), la quatrième déclenche successivement ou parfois simultanément la colère, l'abattement, le renoncement, voire l'indifférence pour ceux qu'on devine perdus à jamais.
Je ne vous ferai pas l'injure de vous dire comment j'ai vécu la cinquième, la sixième … etc. D'ailleurs, pour être franc, je ne m'en souviens pas : le défaut d'irrigation de mon cerveau dans ces moments là en est sûrement la cause !
Heureusement la pause repas à Eyzin-Pinet, alors que le plus gros du kilométrage et du dénivelé est derrière nous, permet à chacun de redescendre sur terre et de se ressourcer. Accueil toujours sympathique, repas pris à l'intérieur, on vous le répète, la canicule, pour le moment c'est fini.
Il suffit de passer le pont disait la chanson. Pas si simple, et cette foutue passerelle métallique raide et inhospitalière jetée en travers de la route pour enjamber les travaux en cours à quelques kilomètres de l'arrivée, a été le théâtre de scènes étranges et surréalistes : inversion des rôles : le vélo sur le cycliste au lieu du cycliste sur le vélo. Dur pour Henri notamment dont le vélo assisté pèse (presque) autant qu'un cheval mort, et court moment de revanche pour tous les autres qui l'ont vu caracoler avec aisance toute la journée. Finalement il est peut-être le seul à avoir apprécié les gâteries de Pierre à leur juste valeur.
Allez, trêve de plaisanterie : au final une super virée de 78 km, 900m de dénivelé, le tout dans une ambiance incomparable qui fait dire à chacun : merci Pierre, pas de problème, on adore tous tes surprises : la preuve ? On en redemande et on y revient volontiers.
Jeannot