Les Ollieres (07)--- Promeneurs ---- Lundi 22 juin 2020
RDV 10 h rive gauche de l’Eyrieu (côté catholique) devant l’église des Ollières. «Comme un lundi» (qui plus est de déconfinement…), la messe est déjà dite de la veille (comme en témoignent les verres de rouge à moitié vides restant sur les terrasses désertes). Nous devrons donc patienter le midi avant de pouvoir siroter le petit noir fantasmé secrètement pendant le trajet. Après les tapages de coudes désormais d’usage pour fêter nos retrouvailles démasquées, nous voilà partis pour un viron jouissif sur les traces des ancêtres de Gilbert dans ce beau pays des Boutières où dit-on les Boulons fantômes « sévissent » toujours.
Démarrage groupé pour 20 km de montée « tranquilou » permettant d’apprécier pleinement la superbe vue sur la vallée de l’Eyrieu. Agréablement ventilés par une petite brise du Nord rafraichissante le bonheur nous chatouille le ventre. Un instant scotchés au belvédaire de Saint Michel de Chabrillanoux, Henry et moi rattrapons le groupe au Col de Comberon (680 m). Laissant sur la gauche la visite de Chalencon pour le retour, nous poursuivons la montée avec la même sérénité jusqu’au Col de Ceyssouan (810 m) pour tirer après la prise de quelques graines jusqu’à Saint Julien La Brousse
Aret vers midi sur la terrasse de « l’Art du Cochon » aux Nonières (non sans avoir aperçu au loin en descendant le petit téton du Gerbier aguichant le Meyzin). Accueil chaleureux du patron pour un pique-nique royal autorisé en terrasse sous le regard condescendant mais bienveillant de deux jeunes ravissantes VTT-istes féminines dont la fleur de l’âge semble narguer celui de nos mollets frippés.
Le soleil se lève avec nous après le café pour plonger sans efforts vers le Cheylard en essayant encore de ne pas trop se laisser distraire par tant de beaux paysages. Au détour d’un virage, nous rejoignons subitement sur la gauche la Dolce Via (superbe voie tracée sur l’ancienne voie ferrée sinuant la vallée) pour rejoindre les Sauzets peu après Paillès avant de remonter jusqu’à Saint Julien : 300 m de remontée dégustée selon soit sur 8 km en restant dans le ton, soit sur 2,5 km par-« couru » (couru est sans doute un peu exagéré…) en apnée en essayant de maintenir l’adhérence de la roue avant.
De Saint Julien, nous sommes bien vite à Chalencon dont nous profitons également du belvédaire donnant à nouveau à voir vers le Gerbier et ses belles montagnes courtisées allant tour. A regret, nous quittons alors les lieux pour rejoindre les Ollières vers 16 h et 15 km de descente plus bas par d’où nous sommes venus.
Nouvelle bonne surprise lorsque nous découvrons que la petite épicerie de devant l’église nous y attend avec d’alléchantes caillettes ardéchoises. Merci encore à Gilbert pour cette royale sortie plaisir dans ce pays ardéchois dont la beauté (et les caillettes : délicieuses, c’est confirmé…) suffisent très largement à faire oublier les km à faire pour s’y rendre.
Pour le carnet de bal : peu importe les km et dénivelés parcourus, le plaisir était bien là…